Le Numéro d'équilibre d' Edward Bond
Compagnie du Crépuscule
2017
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Mise en scène David Antoniotti
Avec David Antoniotti, Anna Bouguereau, Ingrid Bellut, Arnaud Gagnoud, Nicolas Neunlist
Lumière Rémi Prin
Scénographie Suzanne Barbaud
Construction Suzanne Barbaud
Assistante Construction Rachel Felten
note scénographique
A la découverte du Numéro d’équilibre d’Edward Bond, je me suis retrouvée face à une sorte d’ « orgue de théâtre » : plusieurs voix nous sont présentées, avec chacune sa résonnance propre, une succession de lieux variés, des intrusions sous diverses formes de la fantaisie (voire du fantastique). Une chorale pour un monde en perpétuelle rotation, changement, sur un point d’équilibre sans cesse renouvelé. Sur la tangente de cette sphère ; Nelson, qui nous mène d’une scène à l’autre, comme le fil rouge de cette mélodie, et jusqu’à sa dissonance totale.
Le texte d’Edward Bond est musical, multiple et profondément drôle. Dans la discussion autour de la scénographie, nous nous sommes basés avec David Antoniotti sur deux motifs qui alimentent le récit : la découverte des différents espaces de jeu par le chemin de Nelson, et le motif de la destruction. Destruction inhérente à une certaine idée du progrès, destruction des âmes broyées par le système, destruction enfin du Monde entier (puisque la métaphore ne fait ici rien à moitié), ce monde qui vacille sur le fil ténu de l’espérance.
Notre parti-pris a naturellement voulu se rapprocher de la radicalité du texte, tout en apportant un repère évolutif dans ce texte fourmillant.
La scénographie progressera d’une frontalité à une autre. Une succession de barrières mentales, sociales échelonnent le parcours de Nelson. Sur notre scène, ce sont les murs qui s’affaissent les uns après les autres, découvrant dans la profondeur les différents lieux de l’action. L’espace de jeu est sans cesse redéfini.
A cour et à jardin, des débris de chaque espace demeurent, persistance des mondes détruits. Ils redessinent également un cadre de plus en plus étroit aux scènes qui s’y déroulent.
Le cadre se restreint finalement dans la hauteur pour le corps-à-corps de danse délirante : sur les décombres d’un monde malmené, et sous une pluie de paquets de chips. Jusqu’à sa destruction finale.
Décor pensé et construit à L'Atelier de l'Espace
poste : scénographe, constructrice
construction
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